C’est en 1988 que Dominique et Annick décident de venir s’installer en Guyane. L’année de leur déménagement, lors de va-et-vient Dominique, invité presque par surprise par un oncle à venir écouter l’Évangile dans une église du Plein-Evangile de Mulhouse – France – est radicalement transformée par cette découverte de l’amour de Dieu. Il a été, comme il le redira souvent ensuite, retourné comme une crêpe. Ce soir-là, Annic l’appelle et s’inquiète de savoir pourquoi elle n’a pas pu le joindre… « Ma chérie, j’étais à l’église et j’ai été touché par l’amour de Jésus… » Et elle de rétorquer « Oui, c’est ça ! Ton Jésus doit avoir des talons aiguilles et être blonde, non ? »
Dominique, qui avait rencontré Annic en boite de nuit quelques années auparavant, n’avait pas vraiment le profil pour rentrer dans les ordres, encore moins dans une vie monastique… On peut donc comprendre sa surprise, mais ce changement radical va interpeler son épouse qui elle aussi va connaître une nouvelle naissance en Jésus.
Venus à l’origine en Guyane pour les affaires dans lesquelles ils réussissent, lui en tant qu’ancien assureur, dans l’import-export, elle en tant que chef d’entreprise tenant 2 importants salons de coiffure, ils ont à cœur de vivre pleinement leur foi. Ils connaissent un clin d’œil du Seigneur qui a déjà tout préparé d’avance : Un jour, alors qu’ils sont à l’église située à « Porte dorée » à Paris, le pasteur qui prêche s’arrête en interpelant publiquement Dominique « Jeune homme à la chemise verte, et vous jeune femme à la robe jaune… vous avez tous deux un appel sur votre vie… venez me voir à l’issue de la réunion ». De retour en Guyane, ils ne trouvent pas sur place d’église à leur goût et se décident à commencer des réunions dans leur propre maison. La rue se remplit vite de voitures ; les gens, souvent des curieux, viennent voir…
Et comme Dominique le redira souvent ensuite « Ce n’est pas de ma faute, mais le Seigneur guérissait les malades, et libérait les captifs… » Et ils revenaient. Bien vite, il faut louer une salle municipale, puis construire le bâtiment de l’église, ce qu’ils s’affairent à réaliser en investissant la plus grande partie de leurs biens. Puis invités sur Cayenne, le même scénario se déroule : signes, prodiges, miracles et beaucoup se rappelleront longtemps les réunions sous les manguiers à « La Kampagn » avec les queues de voitures sur la route de Montjoly… L’église grandit et ils en appellent à leur pasteur : Papa Jean, comme les gens aiment bien l’appeler, Jean PETTERSCHMITT à venir à l’aide. « Il nous faut un serviteur de Dieu sur place ! » Papa Jean viendra en effet en Guyane et un dimanche matin, devant toute l’assemblée réunie, il va déclarer « Vous voulez un pasteur, mais Dieu m’a montré qu’Il vous a choisis pour être les pasteurs sur place… »
Depuis, les églises se sont multipliés un peu partout en Guyane : Kourou, Cayenne, Awala-Yalimapo, Bellevue, Maripasoula, Saint-Laurent du Maroni, Mana… Des gens touchés en grand nombre, de nombreux miracles et guérisons, mais le cœur du couple ROELLINGER est insatisfait… « Où sont les repentances sincères qui amènent un réel changement de vie durable. Comment le réveil de notre Guyane peut-il venir ? » Presque découragés, envisageant même par moment d’abandonner le ministère, en 2002 ils sont encouragés par une sœur qui leur met un billet d’avion dans la main à aller à BOGOTA à une convention ; Ils sont loin de se douter de ce qui les attend : ils pleurent pendant une semaine et découvrent la vision de l’Église cellulaire au travers des 12. Un temps particulier avec le pasteur César CASTELLANOS va les encourager. Il prend du temps, malgré son emploi du temps chargé et dans le bureau, il va leur parler : « Vous ne comprenez pas pourquoi vous avez eu un enfant inattendu dans votre âge avancé… je vais vous le dire « Dieu a beaucoup de prédicateurs, mais Il veut former des pères pour son église…. » De retour en Guyane, ils motivent l’équipe autour d’eux ; ensemble ils se mettent à rêver… à des âmes sauvées, oui, mais aussi et surtout à des disciples formés et à une extension de l’église qui pourra atteindre les multitudes et impacter leur génération !
Depuis, le travail a grandi et la vision du G12 commence à s’étendre dans la francophonie et un réseau de serviteurs de Dieu se rassemble autour des pasteurs Dominique et Annic…